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Vivre Detox

L’enjeu d’une hygiène de vie adaptée

A une époque où la nourriture s’éloigne de plus en plus de nos besoins physiologiques, adopter un mode de vie détox c’est comprendre les dangers de l’alimentation moderne et faire acte de prévention. C’est aider son corps à mieux fonctionner au jour le jour, mais aussi se protéger des fléaus que sont les maladies dégénératives, les cancers, les maladies cardio-vasculaires, les maladies inflammatoires ou encore auto-immunes chroniques etc. Mais c’est avant tout se faire du bien, c’est retrouver le plaisir de manger une nourriture naturelle et des saveurs vraies, c’est prendre soin de soi par les brossages, les bains et les massages, c’est retrouver son poids idéal, bref c’est vivre pleinement.

L’alimentation détox

L’alimentation est importante dans la détox, mais c’est seulement une partie de toute une hygiène, de tout un mode de vie. Elle doit couvrir les besoins nutritionnels de l’organisme sans l’alourdir de substances inutiles qui monopoliseraient l’énergie du système digestif. L’idée n’est pas de manger des aliments dépuratifs en grande quantité, mais de manger assez léger pour pouvoir laisser le corps éliminer par lui-même ses déchets, ne pas faire obstacle au processus de détoxination naturel qui s’enclenche dès qu’on met son système digestif au repos. Ainsi, le but est d’alléger au maximum le travail de digestion, en favorisant des aliments haute vitalité, chargés en vitamines et minéraux, rapides à digérer et qui n’encrassent ou ne dérèglent pas l’organisme. En facilitant ainsi le travail du foie grâce à un bol alimentaire plus efficace, celui-ci récupère alors l’énergie nécessaire pour filtrer les toxines accumulées et stockées dans l’organisme, alors qu’en temps normal il est trop surchargé pour s’y attaquer.
Ainsi, le « régime détox » se concentre autour d’aliments bruts, naturels et vivants, et accorde une place prépondérante au cru : fruits, légumes, herbes aromatiques, plantes sauvages, jus, graines germées, kéfir, lactofermentations… On parle aussi beaucoup des « superaliments », ces aliments riches en principes actifs ou antioxydants : macagriffe du chatortienopalherbe de blémoringapsyllium
Pour s’initier à ce changement alimentaire, on peut commencer par simplement rajouter tous les jours à son régime habituel un jus de légumes, ou bien un repas 100% cru (si les intestins le supportent). Cela n’est pas très contraignant et aura un impact notable, car les jus boostent le système d’élimination, et apportent de nombreuses vitamines et de la chlorophylle. La vie moderne étant ce qu’elle est, la clé est de trouver un bon équilibre en favorisant le plus possible les aliments naturels vivants et les produits bio et locaux (bien moins chers via les producteurs que dans les magasins bio).

L’importance du système lymphatique

Le système lymphatique se compose de vaisseaux et de ganglions qui parcourent tout notre corps. C’est lui qui récupère les déchets métaboliques des cellules et des organes et qui les achemine lentement vers la zone thoraxique où ils seront déversés dans la circulation sanguine au niveau de la veine sous-clavière. Le sang conduira ensuite ces déchets vers leur lieu de traitement (foie, reins…) pour poursuivre le nettoyage de l’organisme. Contrairement à la circulation sanguine, le système lymphatique n’a pas de pompe lui permettant un mouvement rapide et régulier, ce qui explique qu’il soit souvent engorgé. Notre alimentation et mode de vie modernes entraînent une grande production de déchets mais également un rallentissement du retour de la lymphe, conduisant petit à petit à une « intoxication » ou acidose du terrain. En d’autres termes, lorsque la lymphe ne circule pas correctement, nous baignons dans nos propres déchets métaboliques, d’où l’importance d’activer son système lymphatique.
Pour augmenter la performance de la circulation lymphatique, il existe diverses méthodes, toutes intéressantes : le drainage lymphatique, le massage, le brossage à sec du corps, les bottes de presso-thérapie, le palper-rouler et l’endomassage, l’exercice physique, la douche froide ou encore les plantes astringentes et expectorantes (par excellence le fénugrec). La lymphe a tendance à stagner dans les vaisseaux si le corps est trop sédentaire. Il faut en particulier favoriser des activités qui secouent le corps ou le retournent, par exemple le trampoline ou encore les arts martiaux qui comportent des chutes, des roulades etc.

Revitaliser les émonctoires

On désigne par « émonctoires » les organes jouant un rôle clé dans le processus d’élimination des déchets. Il s’agit du foie, des reins, des intestins, des poumons et de la peau. Il est évident que lorsqu’un émonctoire est surchargé notre capacité à éliminer n’est plus suffisante et des problèmes de santé très courants apparaissent suite à l’accumulation des déchets. On admet qu’il existe deux sortes de déchets : les colles et les cristaux. Les colles, corps gluants, obstruent les émonctoires (par exemple, le mucus dans l’appareil respiratoire induit par la consommation de produits laitiers, ou encore la paroi intestinale poreuse ou irritable résultant de la consommation de gluten), et les cristaux, corps durs, blessent, enflamment et peuvent également obstruer les canaux s’ils grossissent (par exemple les calculs rénaux ou de la vésicule biliaire).
Afin d’éviter et de remédier à ces problèmes, il faut d’une part éviter les aliments critiques qui produisent beaucoup de déchets (protéines, gluten, produits laitiers…) et les produits chimiques qui empoisonnent tout l’appareil et mobilisent énormément le foie (alcool, pesticides, médicaments…), et d’autre part alléger les quantités alimentaires et de liquides pour que les émonctoires puissent avoir le temps d’éliminer. Dans cette démarche, les monodiètes et les jeûnes courts ou intermittents sont très efficaces. Enfin, il existe également des aliments et des plantes capables de booster de manière remarquable l’activité des émonctoires (betterave rouge pour les reins, desmodium pour le foie, bardane pour la peau…)

Les plantes détox

L’utilisation des plantes pour purger l’organisme est une pratique ancestrale et très efficace. Aujourd’hui on peut se procurer facilement des fruits, des légumes ou des plantes médicinales, que l’on prend soit en gélules ou en teinture, soit fraîches en sucs, en salade ou broyées dans les extracteurs de jus. Evidemment, la plante fraîche est toujours plus puissante que l’extrait sec. Les plantes dites détox ont le pouvoir de stimuler et d’augmenter l’action des émonctoires. Leur action peut être carminative, drainante, diurétique, chélatrice, hépato-protectrice, cholérétique, cholagogue… En consommer quotidiennement en petites quantités a un effet remarquable sur la santé, surtout en cas d’émonctoires paresseux, fatigués ou malades, sans les inconvénients des médicaments de synthèse. Parmi les principales, citons : le chardon-Mariel’artichaudle desmodiuml’hydraste du Canada, le fenouil, la betterave, le pissenlit, le citron, l’épinard, l’ortie, le gingembre, le radis noir.

Le nettoyage du côlon

Le lavement du côlon consiste à introduire une canule par l’anus et à injecter une solution dans le gros intestin afin de décoller les déchets stagnants dans celui-ci. Peu pratiqué de nos jours, ce nettoyage interne existe pourtant depuis l’Antiquité et les Egyptiens étaient convaincus de ses bienfaits. Hippocrate en a fait une part intégrante de sa pratique d’hygiène naturelle, et sous Louis XIV les apothicaires utilisaient les clystères (seringues servant à effectuer le nettoyage intestinal, ancêtres de nos bocs à lavement) comme traitement de base, comme les saignées. Au 17ème siècle, apparaissent les premiers clystères à usage personnel, pour faire son lavement soi-même. Aujourd’hui le lavement est remis au goût du jour par les hygiénistes modernes, ainsi que certains médecins comme Max Gerson qui a placé le lavement au café vert au centre de sa thérapie contre le cancer. On peut effectuer un lavement du côlon facilement chez soi, ou bien se rendre chez un spécialiste pour une irrigation du côlon. L’irrigation, ou hydrothérapie du côlon, est bien plus complète et efficace qu’un lavement ponctuel fait maison. La quantité d’eau introduite dans l’intestin est plus importante et circule non stop pendant 30 à 40mn, alors que lors du lavement maison on injecte entre 750ml et 2 litres d’eau que l’on retient à l’intérieur quelques minutes seulement.

La stimulation des fascias par le bain dérivatif

Cette technique redécouverte par France Guillain s’appuie sur l’observation que tous les mammifères dans la nature vivent le périnée à l’air. En marchant nu, notre transpiration vient rafraîchir cette zone, ce qui entraîne une vibration du fascia et une motilité de l’intestin permettant d’évacuer les graisses et les toxines stockées n’importe où dans le corps. Le bain dérivatif est connu comme technique de nettoyage interne naturelle depuis des milliers d’années en Chine ou encore en Nouvelle-Guinée. Aujourd’hui, il est bien plus pratique d’utiliser les poches de gel Yokool prévues à cet effet. La pratique du bain dérivatif apporte une sensation d’appaisement et de bien-être immédiat, en plus des effets positifs observés sur la détoxification de l’organisme sur le long terme.
Pour en savoir davantage sur les bienfaits des bains dérivatifs, consultez le livre de France Guillain.

Les bains de sels

Le bain chaud est une pratique qui a avant tout pour but de détendre les muscles et relaxer le mental. En effet, le stress moderne que nous accumulons est en très grande partie responsable de l’acidose générale de notre organisme, au moins autant sinon plus qu’une alimentation non adaptée. Il ne faut donc pas négliger les facteurs repos, sommeil et relaxation pour que nos organes d’élimination fonctionnent de manière optimale.
Deuxièmement, la peau étant un émonctoire, la chaleur de l’eau va également permettre d’ouvrir les pores pour évacuer des toxines. Certains sels peuvent accentuer ce processus détox, en particulier le sel d’Epsom et le sel kala namak. On peut conjuguer l’effet détox des sels à ceux des plantes ou encore des huiles essentielles, avec par exemple des sels de bain parfumés.
Un bain chaud une fois par semaine est donc une excellente habitude à prendre pour s’octroyer un moment de relaxation et de détoxination chez soi.

Les massages

Pratiqué depuis la nuit des temps, le massage apporte un bien-être immédiat. Au-delà de la relaxation évidente qu’il procure, c’est surtout un moyen de faire bouger nos tissus et fascias, ainsi que notre lymphe. Le fait d’activer tout cela, favorise les échanges cellulaires, active la circulation et a un effet drainant. Le massage peut être tonifiant et drainant, et selon l’huile utilisée il peut avoir un effet plus ou moins détoxinant (huile de massage fermeté). Pour un effet détox optimal, les massages du ventre sont très bénéfiques. Nous recommandons le massage des viscères ou Chi Nei Tsang, une pratique chinoise qui vise à stimuler et activer tous les organes de la sphère abdominale. Si le ventre est vraiment le centre de nos émotions, le massage du ventre est une pratique incomparable pour dénouer les tensions et blocages émotionnels. Il permet aussi de stimuler le péristaltisme intestinal grâce au toucher en profondeur du côlon.

 

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